À propos

Fondé à l’intersection de l’art, du design et de la prospective, le Musée d’Archéologie des Futurs (MAF) est une institution pionnière dédiée à l’exploration  des futurs possibles. Le MAF connecte des personnes de tous âges et origines aux cultures et sociétés du futur. Nous aspirons à être un catalyseur d’imagination collective, d’expérimentation,  d’apprentissages et de créativité, un lieu de rencontre et de débat pour toustes et une fenêtre sur les futurs possibles dans toute leur diversité. 

Notre histoire

Le MAF est né de la rencontre et de l’alliance d’artistes, prospectivistes et mécènes passionné·es qui, ensemble dans les années 20, ont renouvelé notre façon d’envisager l’avenir. Iels ont élaboré et développé l’archéologie des futurs, une discipline novatrice qui examine les cultures matérielles des sociétés futures avec la rigueur méthodologique et la distance critique de l’archéologie traditionnelle. Cette approche unique nous permet à partir des objets et traces de comprendre les valeurs, les rêves et les défis des mondes et civilisations à venir.

Au cœur de notre démarche réside une conviction fondamentale : l’avenir appartient à tous·tes. Le MAF s’engage ainsi à démocratiser l’accès à la fabrique des futurs ;  à stimuler le dialogue intergénérationnel et interculturel, à cultiver l’imagination critique et la créativité collective ; préserver et partager les artefacts des futurs alternatifs.

Notre collection permanente présente des artefacts soigneusement sélectionnés qui témoignent de la diversité des futurs possibles. Chaque objet, chaque document raconte une histoire unique sur les modes de vie, les technologies, et les relations sociales qui pourraient émerger demain.

Plus qu’un Musée

Le MAF est plus qu’un musée – c’est un espace vivant où les communautés locales sont invitées à donner forme à leurs visions d’avenir ; les artistes et designers à explorer de nouvelles formes d’expression et « d’aller vers » ; les chercheureuses et praticien·nes à expérimenter des méthodes et outils de co-construction. C’est par dessus tout un espace où les visiteureuses deviennent des acteurices actif·ves dans la construction de leurs souhaitables.

Notre vision est claire : un futur pour toustes ne peut être imaginé par quelques-uns. C’est pourquoi nous nous efforçons chaque jour de rendre l’exploration des futurs possibles accessible, inclusive et participative.

Notre impact

Le MAF se distingue par sa capacité à connecter des personnes de tous horizons aux cultures futures pour créer des espaces d’expérimentation et d’apprentissage collaboratif. Ses collections rendent tangibles les trajectoires possibles et catalysent des conversations essentielles sur notre devenir collectif

Pour amplifier notre impact, nous avons créé le MoMAF, extension mobile du Musée qui parcourt les territoires et investit tout interstice — écoles, tiers-lieux et lieux associatifs, établissements publics — pour y donner à expérimenter des futurs alternatifs. Cette initiative incarne notre engagement à dépasser les frontières géographiques et sociales qui limitent l’accès notre imagination collective.

Le MAF est une initiative d’éducation populaire, nos ateliers, expositions et événements sont accessibles gratuitement à toustes et reposent sur l’engagement bénévole des membres de Futurons ! Vous pouvez soutenir notre activité au moyen de dons, de mises à disposition de lieux ou de matériaux et moyens de production.

Le collectif « Les Merrien·nes » serait l’héritier des idées développées par l’architecte Jacques Rougerie et d’un mouvement apparu dans les années 20 sur la Côte d’Émeraude. Baptisé « Les Villages Flottants », il se donnait alors pour objectif de développer des solutions d’habitat low tech pour vivre à proximité des côtes, en harmonie avec les milieux aquatiques. S’inspirant de certains de ses principes constructifs, Yuna Salaun Leroux imaginera des villages-archipels pouvant se déplacer sur les flots, se reconfigurer, s’agréger au gré des saisons et conditions climatiques pour offrir un mode de vie en harmonie avec Merre et œuvrer à la régénération des écosystèmes marins.

Nous relevons ici une référence explicite à « Hypersea », théorie développée par Dianna et Mark McMenamin dans les années 1990. « Hypersea » proposa une vision novatrice des interactions entre les organismes marins et terrestres, en interprétant la vie terrestre comme le prolongement d’un « océan intérieur ».

« Hypersea » reposait sur l’idée que les organismes terrestres auraient, au cours de l’évolution, emporté avec eux un microcosme d’eau et de symbioses complexes, créant un « hyperocéan » connecté par des échanges métaboliques généralisés. Contrairement à l’idée classique d’une rupture entre milieu aquatique et terrestre, Hypersea postula la continuité biologique que les Merrien·nes reprirent à leur compte : la Terre émergée aurait ainsi été colonisée non comme terrain vierge, mais comme un vaste biotope où les relations mutualistes et parasitiques entre espèces ont permis une diversification extraordinaire.

Goutte d’Eau
Goutte d’Eau, Elementum, +5m, Verre, argent et acier recyclés — Musée d'Archéologie des Futurs

Dans la culture merrienne, chaque enfant reçoit à sa naissance une « goutte d’eau », un bijou dont l’usage est similaire à celui des médailles de baptême : il matérialise l’entrée de l’enfant dans la communauté des vivant·es et symbolise le lien ontologique qui l’unit à Merre et plus largement à l’élément liquide.

Le récipient, de formes variées, est rempli d’échantillon·s  prélevé·s à la naissance de l’enfant dans la ou les étendue·s d’eau qui irrigue·nt et nourri·ssent la communauté. L’enfant se voit ainsi symboliquement confier sa part de soin au milieu dont iel fait partie intégrante.
Poster « Merre »
Poster « Merre », Neo Atlas, +5m, Encres végétales sur papier recyclé, impression numérique, Musée d’Archéologie des Futurs

Dans les années 40, l’océanographe et géophysicien Athelstan Spillhaus invente une projection cartographique centrée sur l’océan. Il donne ainsi à voir un visage inédit de notre planète où les continents  forment un archipel autour d’un corps d’eau unique qui baigne l’ensemble de leurs côtes.

Près d’un siècle plus tard, le mouvement merrien adoptera la projection Spillhaus comme  symbole d’une cosmovision océanique et rebaptisera notre planète bleue, Merre.

« Em » est le symbole de l’ÉcuM, monnaie complémentaire qu’utilisent les merrien·nes pour les échanges entre elleux et avec le continent.

L’ÉcuM se forme — génère de la valeur — à l’occasion de toute action des merrien·nes qui bénéfice à leur milieu de vie. A contrario l’ÉcuM est détruite — se déprécie — par toute action qui détériore la santé du milieu.

Les merrien·nes ont pour coutume de composer des colliers de coquillages matérialisant leur « richesse », c’est à dire leur capacité à prendre soin de Merre.